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← articles plus anciens 28 juillet 2014 2014, un bon cru pour les écoles de commerce les écoles de management ont le vent en poupe. les résultats d’affectation sont tombés le 23 juillet. cette année, 10 585 étudiants issus de classes préparatoires aux grandes écoles (cpge) se sont présentés aux épreuves communes à une vingtaine d’écoles de commerce. parmi elles, les prestigieuses hec, essec et escp europe. cela représente une hausse de 5,9 % par rapport à 2013. « c’est une excellente année, la meilleure depuis dix ans , se félicite jean charroin, président du système d’intégration aux grandes écoles de management (sigem), un logiciel qui opère la répartition des candidats dans les établissements en question. les jeunes savent qu’en passant par ce type de cursus, ils trouvent très aisément du travail » , estime-t- il. cette bonne nouvelle en entraîne une autre. les candidats étant plus nombreux, les écoles ont pu « faire le plein » , se réjouit m. charroin. ainsi, sur les 7 382 places offertes aux étudiants issus de prépa, 7 374 ont été pourvues. c’est mieux qu’en 2013, où 215 places étaient restées vacantes. sur les trente écoles, treize ont ainsi amélioré leur recrutement. c’est le cas de l’essec (+5), l’ens cachan (+6), et les esc (+36 à troyes, +18 à la rochelle, +10 à rennes, +7 à pau). hec ne fait pas le plein en revanche, sept établissements accueilleront moins d’étudiants que prévu. cela peut s’expliquer par des candidats admis qui se désistent pour rejoindre d’autres établissements, plus prestigieux ou qui correspondent mieux à leurs attentes. ainsi, à l’isg, six places sur trente seulement sont pourvues par des élèves de prépa, alors qu’à l’iscid-co, sur une section de 45 élèves, aucun ne vient de cpge. plus surprenant, hec ne fait pas le plein non plus. sur les 380 places disponibles, trois resteront vides à la rentrée. « deux admis se sont désistés pour l’essec, aucun n’avait fait ce choix depuis trois ans » , lit-on sur bloom6 , un site géré par un anonyme, « dont les informations sont fiables » , affirme m. charroin. ce mystérieux « bloom 6 » publie chaque année son classement des meilleures écoles de commerce en s’appuyant sur les choix définitifs des élèves admis dans plusieurs établissements. hec y arrive toujours en première position. elle est suivie, comme chaque année, par l’essec (315 désistements en 2014), l’escp europe (541), l’em lyon (778), l’edhec (1 079) et audencia nantes (1 188). « elles occupent systématiquement les premières places et se rangent toujours dans le même ordre » , conclut m. charroin. emma paoli publié dans non classé | 24 commentaires 24 juillet 2014 la conférence des grandes ecoles interpelle l’etat sur le monopole accordé aux universités pour les masters « ce n’est pas une démarche hostile» , assure philipe jamet, le président de la conférence des grandes ecoles (cge), mais cela y ressemble. la cge, qui regroupe 200 établissements dont 165 écoles d’ingénieurs et 35 écoles de commerce a, le 4 juillet, par voie d’avocat, interpellé l’etat qui veut accorder aux universités le monopole de la délivrance des masters. sa missive demande solennellement à benoît hamon, ministre de l’education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, d’abroger un article de l’arrêté du 25 avril 2002 et, surtout, deux autres du nouvel arrêté du 22 janvier 2014, dont elle conteste la légalité. ces articles réservent la délivrance des masters aux etablissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (epscp), autrement dit aux universités et à quelques écoles. mais nombre d’écoles d’ingénieurs, même publiques, n’ont pas ce statut, pas plus que des privées, comme les écoles de commerce. « notre analyse juridique nous conduit à penser que ce monopole est illégal et que ces arrêtés vont au-delà de la loi, mais nous poursuivons le dialogue avec le ministère », assure mr jamet. vitrine de la france cette réaction tardive a, en fait, été déclenchée lorsque les écoles d’ingénieurs ont découvert que le nouvel arrêté supprimait un certain nombre de dérogations dont elles bénéficiaient, comme le droit de délivrer des masters internationaux. une trentaine d’écoles d’ingénieurs proposent ainsi à quelques 6 000 étudiants ce type de cursus, en partenariat avec des universités étrangères. l’école des mines de nantes, par exemple, ouvert un très prisé master d’énergie nucléaire. ces établissements peuvent, en outre, facturer des droits d’inscription au prix coûtant, de l’ordre de 6 000 à 8 000 euros par an, loin des 261 euros du barème national. « les masters internationaux sont une vitrine de l’enseignement supérieur français et ce serait dommage de porter atteinte à leur image , insiste m. jamet . notre demande ne dépossède pas le ministère de sa capacité à accréditer les écoles qui peuvent délivrer ces diplômes et nous souhaitons continuer à le faire en toute indépendance » . coopération forcée au ministère, on rappelle que « seuls les epscp peuvent délivrer des masters. il existait une exception à laquelle l’arrêté de 2014 met fin. dans la situation actuelle, les établissements d’enseignement supérieur peuvent continuer à délivrer des masters mais en lien avec une université. cette mesure est destinée à renforcer la coopération entre epscp et universités » . les écoles devront donc, désormais, passer une convention avec une université pour co-habiliter leurs masters. geneviève fioraso, la secrétaire d’etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, se dit prête à quelques ajustements mais n’a jamais caché sa volonté de rapprocher, quitte à les contraindre, deux mondes : celui des universités et celui des écoles, encore trop rivaux. isabelle rey-lefebvre publié dans actualité , frais d'inscription , geneviève fioraso , grandes écoles , ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche , non classé , universités | 7 commentaires 24 juin 2014 ruée sur la science politique, trop de candidats pour trop peu de places trois associations de chercheurs, d’enseignants et de doctorants interpellent le ministère de l’education nationale sur le manque de places dans les licences de science politique. selon l’association des enseignants-chercheurs en science politique, quelque 10000 lycéens de terminale ont émis, sur le site admission post-bac, le souhait de s’inscrire dans les huit licences universitaires, pour à peine mille places disponibles. hormis les neuf instituts d’études politiques (iep) — qui pratiquent une sélection drastique (1 100 places et 12 000 candidats au concours commun de sept iep —, il n’existe que huit universités qui proposent ce type de cursus. paris-x-nanterre a ouvert une licence accessible après une première année de droit, paris-i-panthéon-sorbonne ouvre en septembre une soixantaine de places, paris-viii-saint-denis, lyon-ii, amiens, lille-ii, montpellier) proposant ces études dès la licence. « nos moyens sont limités, ce qui conduit les universités à restreindre le nombre de places , explique julien frétel, président de l’aecsp. le logiciel apb va donc trier les candidats selon les priorités accordées aux candidats de l’académie, ensuite ceux qui ont formulé au moins six voeux, puis au dernier ressort procède au tirage au sort. le sordide procédé du tirage au sort « cette sélection aléatoire est un procédé assez sordide » , déplore m. frétel. « cela peut, par exemple, conduire à retenir des bacheliers professionnels, qui n’ont guère de chance de réussir et risquent d’abandonner rapidement, au détriment de bacheliers d’autres filières, notamment es, plus motivés et mieux préparés. » la science politique jouit d’une bonne image et attire beaucoup de candidats. elle ouvre de réelles perspectives professionnelles aux titulaires d’un master, notamment si le cursus propose une formation juridique poussée, ce qui est souvent le cas, mais aussi européanisée et internationalisée. collectivités locales, institutions étatiques et européennes, voire cabinets de conseil et d’audit en évaluation